mercredi 4 avril 2012

Article dans ZE magazine
http://www.ze-magzine.com/mode2.php?ArtID=199&numID=20




Vaskolg. Bijoux transmutation. 


Parures dans le sens non de cette « joliesse » ayant communément cours en bijouterie dite fantaisie, mais de ces signes et de ces symboles tribaux dont les origines se fondent avec la nuit des temps ? Sculptures aux proportions « ogresses » non à poser sur socle à la manière d’une installation contemporaine (encore que !), mais pour en orner le corps à la manière de ces mystérieuses divinités païennes idolâtrées par des peuples primitifs ? Assemblages de matériaux bruts et industriels dont on ne sait trop la provenance et l’ancienneté, étrange mixage d’Arte Povera et de graphisme robotique à la Hand Ruedi Giger, aboutissant à des « objets » à porter ? Il y a de tout cela dans les créations, on ose à peine utiliser le terme de bijou tant celles-ci en dynamitent la classique terminologie, de Vaskolg. Une appellation à dire vrai aussi déroutante que les pièces sur lesquelles son sigle s’appose, mais qui pourtant, aux dires d’Olga Kiwerski sa fondatrice, n’a pas de signification particulière. 

« Il s’agit d’un mot qui n’existe pas. Ce n’est rien d’autre qu’une émanation de mon imaginaire qui me suit à la trace depuis que j’ai dix sept ans. Je l’ai donc naturellement associé à mes créations plutôt que mon nom que les gens trouvaient compliqué à prononcer » explique cette grande jeune aux yeux d’azur et à la carnation de porcelaine dont la blondeur rayonne de ses origines slaves. Ou, plus précisément, polonaises de par ses deux parents qui se sont pourtant rencontrés à Paris où elle est née en 1978.



L’art à fleur de peau



L’approche très « artwear » dont la créatrice fait montre au-travers de ses parures produites en série limitée ou en pièces uniques, mais dans tous les cas exclusivement réalisées à la main en tandem avec Def, son « amoureux », qui lui sert de chef d’atelier en parallèle à son activité de musicien au sein du groupe Von Magnet, était en tous cas programmée dans ses gènes. Débarquée en France en 1977, sa mère avait pour but de devenir artiste-peintre. Challenge tenu puisqu’elle a mené une importante carrière de peintre abstraite avant de se métamorphoser en créatrice joaillière sous la marque Ewa Batko. Une orientation l’ayant conduite à œuvrer pour de grandes maisons de Couture jusqu’à la convaincre d’établir une passerelle entre l’art et le produit en devenant aujourd’hui visual merchandiser. Quant à son père, Richard Kiwerski, de près de trente ans plus âgé que celle avec laquelle il allait partager la vie et concevoir un enfant, il était déjà en Pologne un peintre/photographe et affichiste extrêmement réputé, appartenant au collectif artistique Zamek de fameuse réputation à l’Est. 

« Il est la première personne que ma mère ait connu en arrivant à Paris. Je suis le fruit d’un coup de foudre » sourit celle immergée dans un grand bain d’art depuis le berceau. « Même si mes parents se sont séparés, ils vivent toujours dans la capitale et continuent leurs activités artistiques. A plus de quatre vingt ans, mon père demeure toujours aussi imaginatif. Il a récemment inventé la « peinture du soleil » consistant à reproduire sur du papier avec des couleurs très vives, fluorescentes même, les avancées des ombres du soleil. Le résultat est tellement extraordinaire que j’ai envie d’organiser toute une exposition autour de ce travail ».


Un itinéraire parsemé de chemins de traverse

Pourtant, même si dès l’enfance, Olga faisait montre d’aptitudes tant dans le dessin que dans la couture, l’appel de la vocation artistique était loin de la démanger. Après un bac littéraire, elle choisit de s’orienter à La Sorbonne Censier pour y suivre des études de médiation culturelle et de communication. Dès la seconde année, celle qui avoue une passion effrénée pour la musique grâce à son second « papa », le nouvel époux de sa mère, artiste lui aussi (il est caricaturiste) et musicien amateur de haut vol, réussit à effectuer un stage de plusieurs mois au sein de l’organisation du salon international de la musique, en alternance avec ses études. Sa maîtrise décrochée, elle part six mois sillonner l’Amérique du Sud. Du Mexique au Brésil, en passant par le Honduras, le Paraguay, le Guatemala et le Nicaragua, elle découvre la richesse de cultures ancestrales, la luxuriance de l’artisanat, l’importance des rites et des symboles, l’explosion des couleurs. Autant d’images et de sensations qui viendront nourrir les « bricolages » de bijoux à base d’assemblage de métal et de caoutchouc qu’elle réalise simplement pour accessoiriser ses propres looks. Peu à peu, tandis qu’elle gagne sa vie en effectuant des missions d’organisation d’évènements culturels, sa « patte » s’affine dans la réalisation de ses parures. Plumes, mohair, soie, perles de jade et pierres semi-précieuses commencent à s’y intégrer, mais sans porter toutefois atteinte à leur dimension oscillant entre primitivisme tribal et projection futuriste.


« Joaillerie » du 3ème type …



Après plus de dix ans d’expérimentation dans l’art du détournement d’objets vers la parure, Olga Kiwerski a pris la décision de franchir le pas d’une griffe à part entière avec le lancement officiel en 2009 de Vaskolg. Manière de clarifier son concept de bijoux transmutants, elle a pris l’option d’inscrire ses créations dans trois univers : Culte, Chrome et Class. Le premier regroupe des parures aux fleurs subtropicales surdimensionnées que l’on jurerait carnivores et parfaitement vénéneuses. Le second s’approprie des objets comme une lampe de poche ou un baladeur MP3 dont la fusion avec des lanières de cuir, des crocs-fermoirs ou des prises jack forment des bijoux hybrides, androïdes, comme échappés d’un livre de Philip K. Dick. Le troisième enfin propose une vision organique mais follement sophistiquée de pendentifs et autres tours du cou mêlant plumes d’oie sauvage, feuilles d’argent, tissu d’alpaca, perles de jade ou de lave, plumes d’autruche et boules d’ouate. 
Jusqu’à présent distribués auprès d’une clientèle privée et montrés dans le cadre de défilés et d’évènements liés à l’art (son bijou MP3 a été présenté au Centre Georges Pompidou et ses parures ont fait l’objet d’une exposition à la galerie Agnès b. en collaboration avec Arte), ces parures du troisième type sont désormais commercialisées dans certains concept-stores et des galeries comme Artaban, ainsi que sur des sites de e-commerce tels zebra gallery, my fashion line et carnet de mode.


En savoir plus : www.vaskolg.com

dimanche 1 avril 2012

V A S K O L G - Points de vente en Pologne

V A S K O L G à Varsovie :


Article dans lamode.info :
http://lamode.info/marki/articles/vaskolg_bizuteria_ktora_pobudza_wyobraznie.html



Vaskolg to francuska marka, za którą kryje się projektantka Olga Kiwerski. Jej nietypowa biżuteria trafiła już między innymi do sesji zdjęciowych w hiszpańskim Vogue, a nawet do spotu reklamowego perfum John Galliano.

Olga Kiwierski w swoich projektach wykorzystuje zarówno metal, skórę, jak też jedwabne nici czy sztuczne kwiaty, jednak w połączeniu, jakiego próżno szukać wśród dostępnej na rynku biżuterii. Wszystkie egzemplarze wykonywane są ręcznie i występują w bardzo limitowanej ilości.

Jednak nie tylko biżuteria sama w sobie jest interesująca, ale przede wszystkim sposób jej prezentacji w odważnych kampaniach reklamowych. Nagość przenika się z dzikością natury i nutką niedopowiedzenia, pobudza pierwotne instynkty i skłania do refleksji. Zajrzyjcie koniecznie do galerii i przekonajcie się sami!

points de vente :



PIES SZY SUKA design store & Pure barhttp://piesczysuka.com/pl/ 
Ul. Szpitalna 8A, Warszawa, PL



COCKTAIL'ME SHOWROOM http://cocktailme.pl/
Pracownia Jaga Hupało Born To Create
ul. Burakowska 5/7 01-066 Warszawa PL